Augustin-Pyramus de Candolle (1778-1841) :
Né le 4 février 1778 à Genève, Augustin-Pyramus est le fils de l’un des premiers magistrats de Genève. Il découvre alors la botanique grâce aux cours donnés par le Professeur Jean-Pierre Etienne Vaucher. L’annexion de Genève par la France pousse Candolle à partir à Paris en 1798 pour étudier la médecine où il suit notamment les cours de Goerges Cuvier (1769-1832) et Jean-Batiste de Lamarck (1744-1829) et se lie d’amitié avec René Desfontaines (1750-1833), Charles Louis L’Héritier de Brutelle (1746-1800) et Benjamin Delessert (1773-1847). Après avoir échoué à se faire élire à l'Institut de France, Il part pour Montpellier où il est nommé Professeur de botanique à l’Ecole de médecine et à la faculté des sciences de Montpellier en 1808. Il réorganise le Jardin des plantes et parcourt l’Empire pour étudier l’état de l’agriculture. En 1813 paraît sa Théorie élémentaire de la botanique. A la suite des Cent-Jours, Candolle doit revenir à Genève en 1816 où l’Université lui créée une chaire d’histoire naturelle (botanique et zoologie) qu’il occupe jusqu’en 1834. Augustin-Pyramus obtient en 1817 des politiques locales, la création d’un Jardin botanique au parc des Bastions. En 1820, il publie Essai élémentaire de géographie botanique qui pose les bases de la phytogéographie moderne. Augustin-Pyramus désir décrire toutes les plantes connues au monde et se lance dans son Regni vegetabilis Systema naturale en 1818. Ouvrage trop ambitieux, il commence un ouvrage plus sommaire, le Prodromus systematis naturalis regni vegetabilis. A son décès en 1841, laisse derrière lui les sept premiers volumes du Prodromus qui comptera 16 volumes et sera achevé par son fils Alphonse et son petit-fils Casmisir.
Alphonse de Candolle (1806-1893) :
Né à Paris en 1806, Alphonse de Candolle passe son enfance à Montpellier. Passionné de sciences, il suit les traces de son père. Ce dernier, soucieux d’assurer l’avenir matériel de son fils, l’oriente vers des études de Droit à l’Académie. Alphonse obtient un doctorat en 1829. En parallèle, son père le forme à la botanique. En 1831, Alphonse est nommé professeur honoraire à l’Académie de Genève. Le titre de docteur en droit lui permet, en parallèle de sa vie de scientifique, de mener une carrière politique à Genève, qui dure jusqu’en 1866. Il est d’ailleurs très investi dans les questions touchant aux caisses d’épargnes, à la salubrité des logements, aux timbres postaux et au prix du lait pour ne citer que quelques-unes de ses réussites politiques majeures. En 1835, Alphonse succède à son père aux seins de l’Université et de la direction du Jardin botanique. Il mène alors de front le travail de Professeur à l’Université, de directeur du Jardin botanique et de politicien. Très bon professeur, ses cours comprennent aussi des excursions avec ses élèves. En 1835, il publie Introduction à l’étude de la botanique. Cet ouvrage a un impact mondial, traduit en allemand et même en russe. En 1850, il abandonne l’enseignement pour se consacrer d’avantage à ses recherches botaniques et à la vie publique. Il poursuit et termine la rédaction du Prodromus systematis naturalis regni vegetabilis resté inachevé par son père Augustin-Pyramus. Alphonse publie des ouvrages majeurs comme: Géographie botanique [1855], Origine des plantes cultivées [1883] ou Histoire des sciences et des savants depuis deux siècles [1873, Ed. 1; 1885, Ed. 2]. Alphonse de Candolle est aussi notamment l’un des pionniers de la nomenclature botanique moderne. Il s’éteint le 4 avril 1893 à l’âge de 87 ans.
Casimir de Candolle (1836-1918) :
Né à Genève le 20 février 1836, Casimir part à Paris en 1853 pour poursuivre des études de chimie, de physique et de mathématique à la Faculté des Sciences. Lors d’un voyage en Angleterre dans le cadre de ses études, il rencontre notamment les célèbres botanistes William Jackson Hooker (1785-1865) et son fils Joseph Dalton (1817-1911) et George Bentham (1800-1884). De retour à Genève en 1856, il est formé à la botanique par son père Alphonse. Il passe sa vie à étudier la botanique dans la maison familiale de la Cour Saint-Pierre, entouré de l’Herbier gigantesque et de la riche bibliothèque constitués par son père et son grand-père. Casimir paticipe à la rédaction du Prodromus systematis naturalis regni vegetabilis en traitant notamment la famille des Piperacées dont il devient le spécialiste mondiale. Il entreprend avec son père un complément du Prodromus, les Monographiae phanerogamarum publié en 9 volumes entre 1878 et 1896. La physiologie végétale, l’étude des feuilles ainsi que la tératologie sont les autres domaines botaniques dans lesquels Casimir investit le plus durant sa vie de botaniste. Tombé malade en 1916, il continue, malgré sa santé déclinante, ses recherches sur les Pipéracées jusqu’à sa mort survenue le 3 octobre 1918.
Augustin de Candolle (1868-1920) :
Né en Angleterre (Walton-on-Thames), le 7 décembre 1868, Augustin de Candolle suit des études de droit et de diplomatie. Ce n’est que plus tard, en 1893, qu’il se consacre à la botanique, formé par son père Casimir. Augustin s’intéresse particulièrement à la flore tropicale et collabore avec Elmer Drew Merill (1856-1876) sur les Elaeocarpacées et sur les Malvaceae avec Bénédict Pierre Georges Hocheutiner (1873-1959), directeur des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève entre 1906 et 1943. A la mort de son père, Augustin quitte ses fonctions de consulat et se consacre entièrement à l’administration et à la direction de la bibliothèque et de l’Herbier familiale. Il meurt très jeune à l’âge de 52 ans, le 9 mai 1920. Sa veuve, née Louise de Saugy (1875-1973), lèguera l’Herbier et vendra la Bibliothèque de la dynastie Candolle à la Ville de Genève le 21 Mai 1921. Le fonds d’archives sera legué aux CJBG en 1924.